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Unmögliches wird sofort erledigt, Wunder brauchen etwas Zeit…
Im Vorfeld seines diesjährigen Davoser Treffens beschreibt das WEF die 36 grössten Gefahren für die Welt. Die Lage ist ernst, sehr ernst! Aber bereits scheint die Lösung gewiss zu sein, denn das kreative Motto des Treffens lautet siegessicher: „Die Welt nach der Krise gestalten“. In Sachen Medienarbeit hat sich in den letzten Jahren einiges getan, man hat dazugelernt. War das WEF noch vor Jahren das beinahe geheim gehaltene Treffen der Mächtigen, so musste man bei wachsender Kritik einer globalisierungskritischen bis antikapitalistischen Bewegung in die Offensive gehen. Mit Erfolg; heute handeln die Medien das WEF nicht mehr als das ominöse Treffen habgieriger Wirtschaftskapitäne, sondern als das Treffen der Mächtigen, mit dem hehren Ziel die Welt zu retten.
Der frischgebackene US-Präsident Barak Obama fehlt leider dieses Jahr noch in Davos. Schade, noch etwas mehr Glamour hätte dem WEF sicher nicht geschadet, denn wenn einer in den letzten Monaten zum Hoffnungsträger der Menschheit empor stilisiert wurde, dann er. Die ästhetische Provokation, täglich den kläffenden Oberdog einer Regierung von Folterern und Kriegsverbrechern über die Bildschirme flimmern zu sehen, hat sich etwas entschärft. Dass Folter von höchster Stelle endlich wieder als das bezeichnet wird, was es ist und Guantanamo zugemacht werden soll, heisst vor allem, dass man sich auch im Herzen der Bestie das Feigenblatt alter bürgerlicher Tugenden wieder umhängt. Wird dadurch der imperialistische Krieg liebenswert? Mit der Ernennung seines Kabinetts beweist Obama, dass er auf Kontinuität setzt. Der versprochene Abzug aus dem Irak heisst nur eine Verschiebung nach Afghanistan.
Emsig währt am längsten
Die Krise des Kapitalismus wirkt wie ein Stich in einen Ameisenhaufen: Die BewohnerInnen laufen in Scharen zusammen – und Treffen sich in Davos. Bisher Unmögliches wurde sofort erledigt: Verstaatlichung von Grossbanken, Rettungspaket für die UBS, Aufkauf fauler „Wert“-papiere mit dem unmöglichen Versprechen, dass diese dereinst Gewinn abwerfen, massive Zinssenkungen der Notenbanken, und trotzdem ist kein Ende der Kreditklemme in Aussicht. Die zweitgrösste britische Bank Royal Bank of Scotland verlor am Vortag der Inauguration Obamas zwei Drittel ihres Börsenwertes! Alles verschärft die ohnehin anstehende Krise der Automobilindustrie weltweit. Das trifft auch Schweizer Zulieferer wie Rieter und Georg Fischer schwer. Die ökologische Unmöglichkeit eines wachsenden Privatverkehrs bei schwindenden fossilen Energiereserven soll mit staatlichen Billionenkrediten weitergezogen werden. Der Einbruch beim Privatkonsum auf Pump soll durch einen staatlichen Konsum auf Pump ersetzt werden, bis die Kreditwürdigkeit auch der Staaten dahinschmilzt. Die Löcher in den Staatskassen werden dann mittels Abbau bei Sozialleistungen und Bildung kompensiert, so gut es geht. Die Krise hat erst begonnen. Jeder Lösungsversuch verschärft ein anderes der 36 Probleme, welche das WEF so schön identifiziert hat.
Bei Absturz: reboot!
Es ist kein Witz: Ein hochkarätiges WEF-Vorbereitungstreffen ruft zu einem „fundamentalen Neustart (fundamental reboot) für Wirtschaft, Märkte und Gesellschaften auf, um eine frische Plattform zu bilden, die auf erneuerter Zuversicht und erneuertem Vertrauen beruht und auf Nachhaltigkeit, Verantwortung und ethischen Prinzipien.“ Dabei geht es aber explizit nur darum, die informellen Beziehungen spielen zu lassen, um nach der Krise wieder Raum für eine deregulierte, liberalisierte Privatwirtschaft zu haben.
Glauben wir an Wunder?
Seit Jahren wird uns entgegengehalten, an Wunder zu glauben, wenn wir an einer gesellschaftlichen Veränderung arbeiten, der nicht nur den Neustart eines überholten Systems bedeutet, sondern eine grundlegend andere Wirtschafts- und Gesellschaftsform: Abschaffung des Privateigentums an Produktionsmitteln und damit des gesellschaftlichen Zwangs zu Mehrwertproduktion und Akkumulation, was Raum geben könnte, um nicht nur die immensen Probleme der Nachhaltigkeit anzupacken, sondern die Produktion und das soziale Leben auf ein wirkliches demokratisches Fundament zu stellen. Richtig, es sieht nicht danach aus, dass rasch eine Massenbewegung entstünde, welche die nötige Macht dazu hätte. Wunder brauchen etwas Zeit. Bertold Brecht formulierte poetisch: „Mi – en- leh nannte viele Bedingungen für den Umsturz, aber er wusste keine Zeit, wo nicht an ihm zu arbeiten war.“
Finanzkrise? Nein, Krise des Kapitalismus!
WEF angreifen!
Für den Kommunismus!
CE QUI EST IMPOSSIBLE SE FAIT TOUT DE SUITE, QUANT AUX MIRACLES, ILS PRENNENT DU TEMPS……
En prévision de sa rencontre de cette année à Davos, le Forum économique mondial décrit les 36 dangers les plus importants pour le monde. La situation est grave, très grave ! Mais déjà la solution semble certaine, car le mot d’ordre créatif de cette rencontre est-il : «modeler le monde après la crise». Question marketing les choses ont bougé ces dernières années, on a fait des progrès- Si le WEF était il y a quelques années encore la rencontre quasi secrète des puissants, il fallait, face à une contestation croissante d’un mouvement allant de la critique de la globalisation jusqu’à l’anti-capitalisme aller à l’offensive. Avec succès; aujourd’hui les media ne parlent plus du WEF comme de la rencontre douteuse de capitaines de l’économie avides de gains, mais de la rencontre des puissants au but courageux de sauver le monde.
Malheureusement le président des Etats-Unis fraîchement élu sera encore absent cette année à Davos. Dommage, un peu plus de glamoure n’aurait certainement pas nui au WEF, car s’il y a quelqu’un qui ces derniers mois a été dépeint comme le porteur de tous les espoirs de l’humanité, c’est bien lui. La provocation esthétique de voir quotidiennement à l’écran le superklébard d’un gouvernement de tortionnaires et de criminels de guerre s’est un peu émoussée. Le fait que la torture est enfin à nouveau.considérée en plus haute instance comme ce qu’elle est et que Guantanamo doit être fermé signifie surtout qu’on s’attache à nouveau même au cœur du monstre la feuille de vigne des vieilles vertus bourgeoises. Est-ce que cela rend la guerre impérialiste aimable? En désignant son cabinet Obama a démontré qu’il mise sur la continuité. Le retrait promis d’Iraq ne signifie qu’un redéploiement en Afghanistan.
Se démener dure plus longtemps
La crise du capitalisme ne provoque que l’effet d’un bâton dans la fourmillière : les habitants se réunissent en masses – à Davos. Ce qui était impossible est immédiatement réalisé : nationalisation de grandes banques, sauvetage de l’UBS, rachat de papier-«valeurs» pourris avec l’impossible promesse que ceux-ci engendreront plus tard des bénéfices, baisses massives des taux d’intérêts des banques centrales, sans pour autant laisser entrevoir une fin de la crise des crédits. La deuxième banque britannique la plus importante, la Royal Bank of Scotland, a perdu la veille de l’investiture d’Obama deux tiers de sa valeur boursière ! Tout aggrave la crise mondiale de l’industrie automobile survenue de toute façon ce qui touche aussi fortement les fournisseurs suisses comme Rieter et Georg Fischer. Par l’injection de crédits étatiques par milliards on veut faire durer une croissance du trafic automobile rendue écologiquement impossible par l’épuisement des ressources pétrolières. L’effondrement de la consommation privée à crédit doit être remplacée par une consommation publique à crédit jusqu’à faire fondre la confiance en la capacité de remboursement des Etats eux-mêmes. On tentera ensuite de colmater les trous dans les caisses de l’Etat, tant bien que mal, en réduisant les prestations sociales et les dépenses de formation. La crise ne vient que de commencer. Chaque tentative de la résoudre aggrave un autre des 36 problèmes que le WEF dit si joliment avoir identifié.
Après l’effondrement : le reboot !
Ce n’est pas une blague : une rencontre de préparation du WEF de hauts responsables appelle à un «nouveau départ fondamental (fundamental reboot) de l’économie, des marchés et des sociétés pour créer une plateforme nouvelle reposant sur la confiance renouvelée, une économie durable, la responsabilité et des principes éthiques». Or, il s’agit explicitement seulement de faire jouer les relations informelles pour retrouver après la crise de la place pour une économie privée libéralisée et dérégulée.
Est-ce que nous croyons aux miracles ?
Depuis des années l’on nous rétorquent croire aux miracles lorsque nous travaillons à un changement de la société qui n’est pas qu’un nouveau départ d’un système révolu, mais une économie et société fondamentalement différentes: abolition de la propriété privée des moyens de production et par là de la contrainte sociale de produire des plus-values et d’accumuler des richesses, ce qui pourrait permettre de s’atteler non seulement aux problèmes immenses d’une économie durable mais aussi de poser la production et la vie sociale sur un fondement réellement démocratique. Certes, un mouvement de masse ayant le pouvoir nécessaire pour y arriver ne semble pas naître rapidement. Les miracles ont besoin d’un peu de temps. Bertold Brecht l’avait formulé de manière poétique : «Mi – en – leh indiqua de nombreuses conditions pour la révolution mais ne connut pas de temps pour ne pas y travailler.»
Crise financière ? Non, crise du capitalisme !
Attaquons le WEF !
Pour le communisme !